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Data | E-santé | Technologies numériques - 06-10-2021

Le débrief : université de la e-santé de Castres

Erwan Medy débriefe des événements majeurs de la donnée, des technologies numériques et de la e-santé : dans cet épisode, l'université de la e-santé qui s'est tenue à Castres les 23 et 24 septembre 2021.

Pour vous, Erwan Medy, responsable data & analyste stratégique à la direction des données et de la stratégie de l’UMG Groupe VYV, débriefe des évènements majeurs de la donnée, des technologies numériques et de la e-santé.

Dans cet épisode, l’université d’été de la e-santé qui s’est tenue à Castres les 23 et 24 septembre 2021.

Ce que l’on peut retenir :

L’université de la e-santé (largement financées par Pierre Fabre, un petit laboratoire pharmaceutique mais qui prend intelligemment le virage de la E-santé) ont surtout permis de mettre en avant les initiatives gouvernementales relatives à la santé numérique (nombreuses intervention de Laura Letourneau, Dominique Pon à distance et présentation et sensibilisation des initiatives liées comme G_Nius, le Segur… L’évènement coïncidait en effet avec les lancements opérationnels des expérimentations régionales, qui en sont encore aux tout premiers stades. Ces lancements sont à mettre en perspective avec la campagne de communication « Oui à la e-santé » lancée début septembre (dotée également d’un site Internet).

Dans ce cadre, ce sont surtout les éditeurs qui étaient visés, et qui ont fait l’objet d’un discours martelé par Laura Létourneau présente : mettez-vous aux normes, les financements du Segur de 2 milliards sont là pour cela, c’est le créneau que vous avez, ensuite l’heure ne sera plus à la carotte mais au bâton. Malgré quelques commentaires encore dubitatifs (vu le DMP… tout est encore à faire… à construire…), il faut noter la globale convergence de tous les interlocuteurs en faveur de Mon Espace Santé : toutes les startups et éditeurs présents revendiquent leur volonté de se conformer à la doctrine sur l’architecture.

Côté patients, c’est surtout France Assos Santé qui a pris la parole pour évoquer les résultats d’une étude destinée à montrer les levier à activer pour l’empowerement / l’utilisation côté patient (résultats sur demande). A noter que cet angle (accompagnement / formation) est largement souhaité par D. Pon. Dans ce cadre, il faut noter la mobilisation / formation des facteurs en tant qu’ambassadeurs de Mon Espace Santé. Pas d’information sur un partenariat national à ce stade, mais des propos indiquent des sessions de formations de plusieurs lots de facteurs régionaux. 60 ambassadeurs recrutés pour le moment, bref nous en sommes encore aux tout débuts.

Les éléments avancés par France Asso Santé témoignent de :

  • usage croissant de la e-santé au sens large (rdv en ligne, Ameli, téléconsultation) mais avec des importantes disparités (DP, DMP),
  • confiance dans la sécurisation mais manque de transparence,
  • méconnaissance sur les droits relatifs aux données,
  • crainte de « déshumanisation » de la santé,
  • a noter : les questions spécifiques sur les attentes autour de Mon Espace Santé qui témoignent d’un fort intérêt potentiel.

Les chiffres témoignent de la pertinence de notre propre approche car ces universités ont été l’occasion pour nous de médiatiser, flyer, mobiliser, annoncer notre évènement sur l’éthique et la confiance dans la E-santé.

Au-delà des pitchs et présentations plus commerciales (pour des solutions, services etc.) ou moins intéressantes, ou théoriques, il faut également noter la solide transformation des SI du CHU de Toulouse, témoignant des efforts faits vers un « hôpital hors les murs » :

  • télésanté intégrée dans les pôles cliniques, dans les SI de production de soins, avec des programmes de transformation des SI également appelés « hors les murs »
  • intégration dans les feuilles de route des protocoles d’expérimentations (ICOPE etc.)
  • la DSI du CHU s’est d’ailleurs dotée d’un pôle Think/ Innovation pour accompagner le changement et implémenter ces bouleversements ce qui est appréciable pour une DSI hospitalière.

A noter enfin, pour information : la région Occitanie semble vouloir s’engager sur le champ de la santé alors que cela ne relève pas de ses compétences (géré au niveau départemental). Le simple fait d’apporter des millions facilite cette approche qui ne relève pas de son pré carré. La région envisage :

  • de financer des maisons de santé, et de salarier des médecins, en prenant également en charge les charges annexes (secrétariat médical, gestion immobilière etc.)
  • de monter en puissance dans la gestion hospitalière à l’image de ce qui est fait pour les lycées : gestion des murs, mais sans intervenir sur l’aspect soins…